La coalition rose-vert remporte les éléctions en Norvège

Jens Stoltenberg a réussi un exploit. Son gouvernement est le premier à se faire réélire en Norvège depuis 16 ans. Le Premier ministre a remporté les élections de justesse hier soir, sans doute grâce à son charme, que ses adversaires soulignent, mais aussi et surtout grâce à sa politique. Les Norvégiens ont opté pour la stabilité en reconduisant la coalition de gauche. Ils ont choisi la protection rassurante de l‘état-providence, une recette qui a fait ses preuves pendant l’année écoulée : le gouvernement a bien géré la crise financière, en utilisant les réserves mises de côté grâce à la manne pétrolière. L’autre fait marquant de cette élection, c’est le score du parti du Progrès de Siv Jensen.
La principale formation d’opposition, populiste, confirme, avec 41 sièges, sa place de n°2. Le refus des petits partis de centre-droit de s’allier avec le parti du Progrès, ouvertement anti-immigration, a facilité la victoire des travaillistes.

Le Premier ministre a aussi la chance d‘être à la tête d’un pays privilégié. Cinquième exportateur mondial de pétrole et troisième exportateur de gaz naturel, la Norvège ressort relativement épargnée par la crise. Après une brève récession, le pays scandinave a renoué avec la croissance et affiche aujourd’hui le taux de chômage le plus faible d’Europe, 3%.

La coalition de gauche sortante a conservé d'extrême justesse la majorité au Parlement aux élections législatives de lundi 14 septembre, selon des résultats officiels après le dépouillement d'un tiers des bulletins de vote.

La coalition dirigée par les travaillistes, alliés aux socialistes et aux centristes, aurait remporté 86 sièges sur 169 au Parlement, selon les projections officielles après le décompte de 35,5 % des voix. L'opposition de droite obtiendrait 83 sièges, dont 38 (Note Nordahl : En fait 41 pour le FrP) pour les populistes du Parti du progrès. Il faut 85 sièges pour avoir la majorité absolue.

Ces résultats confirment deux sondages effectués à la sortie des bureaux de vote et publiés après leur fermeture par les chaînes de télévision. Ces sondages créditaient la coalition du premier ministre, Jens Stoltenberg, d'une très courte majorité, comprise entre 85 et 87 sièges. Il faut 85 sièges pour obtenir la majorité absolue.

"LA VICTOIRE SEMBLE À NOTRE PORTÉE"

Les premiers résultats ont été accueillis avec beaucoup de prudence par les responsables de la coalition sortante. "Ce sont de bons résultats, mais il faut conserver son sang-froid", a déclaré Raymond Johansen, président du parti travailliste, la principale formation du pays, après la publication des sondages. "Nous ne pouvons rien dire de certain sur les résultats", a réagi Kristin Halvorsen, chef de file du parti de gauche socialiste. "Mais la victoire semble à notre portée", a-t-elle ajouté.

Au pouvoir depuis 2005, le gouvernement de gauche a fait campagne sur une promesse de renforcer l'Etat-providence et de défendre l'emploi dans le pays scandinave riche en pétrole. L'opposition de droite s'est quant à elle engagée à réduire les impôts et à des privatisations. Lors des précédentes législatives en 2005, la coalition de gauche avait remporté 87 sièges.

Chantre de la justice sociale et de l'emploi, M. Stoltenberg se flatte d'avoir aidé le pays à surmonter sans mal la crise économique en puisant dans la manne pétrolière. En prévision de l'ère post-pétrole, le royaume nordique, cinquième exportateur mondial d'or noir, place depuis 1996 ses revenus pétroliers dans un fonds de pension qui pesait 277 milliards d'euros fin juin. Se tenant obstinément à l'écart de l'Union européenne, la Norvège affiche aujourd'hui le taux de chômage le plus faible d'Europe (3 %).

Nordahl a écrit:
Au pouvoir depuis 2005, le gouvernement de gauche a fait campagne sur une promesse de renforcer l'Etat-providence et de défendre l'emploi dans le pays scandinave riche en pétrole. L'opposition de droite s'est quant à elle engagée à réduire les impôts et à des privatisations.